Lisez l’histoire de Capucine et trouvez l’enfant qui est en vous.
Il fait chaud et humide, la température atteint certainement les 35 degrés. Les pieds dans l’eau d’une mer tiède et douce, Capucine rêve de vivre toute l’année dans ce climat idyllique. Les vacances, c’est son moment de l’année le plus attendu.
Dans cette atmosphère légère son imagination vagabonde. Elle aspire à une vie moins conformiste, loin du métro-boulot-dodo. Capucine rêve de cuisiner, de découvrir le monde, de rencontrer des personnes heureuses. Elle souhaite trouver un sens à sa vie.
Mais surtout, elle se demande pourquoi, elle ne peut pas y arriver elle ? Pourquoi elle ne peut pas quitter cet emploi de comptable ? Pourquoi rentrer chez elle, la fait frémir ?
Ne dis jamais « ça ne m’arrivera pas », « je ne le ferai jamais », parce que la vie sait être imprévisible et personne n’est immunisé par certaines choses.
Tout arrive, même ce que tu n’aurais jamais imaginé …
Pourquoi a-t-elle peur de tout recommencer ailleurs ?
Assise le long de la plage, elle est embarquée dans ses rêveries et ne s’aperçoit pas qu’un jeune inconnu est subitement apparu sur sa droite. Il la regarde et sourit gentiment d’un air un peu interrogateur.
Elle le regarde très contrariée, presque en colère d’avoir ainsi osé interrompre ces rêveries et ce moment de solitude qu’elle apprécie tellement.
Capucine d’un ton agacé l’interpelle : Pourquoi me regardes-tu ?
L’inconnu lui répond d’un ton calme : Bonjour, je m’appelle Gaspard.
Capucine un peu décontenancée : Bonjour mais je n’ai pas envie de parler.
Gaspard très calme : Je sais, tu semblais si loin de ce lieu et si calme. Maintenant tu es en colère, comme un enfant blessé.

Capucine déçue de devoir quitter ces rêveries pour converser avec cet illustre inconnu lui demande : mais pourquoi me regardais-tu ?
Je ne te regardais pas, j’essayais d’imaginer le bel endroit que tu dessinais à travers ton regard profond et curieux. Je respirais le bonheur qui émanait de tes pensées et j’entendais le doux chant d’un rêve prêt à s’accomplir.
Capucine énervée par ce personnage intrusif et trop sûr de lui, détourna la tête et fixa la mer.
Se sentant toujours observée, elle se retourna violemment pour lui dire tout ce qu’elle pensait d’un tel comportement, ... Mais il n’y avait plus personne. Plus rien sur cette plage.
Avait-elle rêvé ?
Une question lui martelait le crâne : pourquoi, elle qui voulait rencontrer des gens heureux se comportait-elle de cette manière ?
Un peu surprise de cette conversation avec elle-même, elle comprit que le bonheur lui faisait peur.
Mais depuis quand était-elle dans cet état face aux gens heureux ?
Depuis toujours dès que l’on m’approche pour me parler, je me mure dans un silence et parfois même je me mets en colère.
En quittant la plage, Capucine prit une grande décision, elle ne laisserait plus cette colère en réaction à ces peurs d’enfants l’empêcher d’accomplir ces rêves. Il était temps pour elle d’abandonner quelques aspects de son caractère et de se dessiner un nouvel avenir.
Cette nuit-là, Capucine fut emportée par une délicieuse histoire à l’odeur acidulée au bras d’un bel inconnu, prête à faire le tour de la terre.
À vous d’imaginer la vie future de Capucine …
Moi, j’aime penser qu’elle découvre les plats du monde aux quatre coins de la planète au bras d’un partenaire heureux.

Quelques pistes pour retrouver l’enfant qui est en vous.
1
Réfléchir à l’enfant que vous étiez.
- Insouciant ou sérieux ?
- Spontané ou calculateur ?
- Curieux ou blasé ?
- Joueur ou spectateur ?
- Créateur ou destructeur ?
2
Imaginez-vous enfant.
- Fermez les yeux quelques secondes et visualisez-vous (soyez bienveillant avec votre image d’enfant).
- Prenez un peu de force dans cette vision et retrouvez votre âme d’enfant créatif.
- Réaliser un collage ou un dessin de ce qui vous semble le plus proche de votre vision. Bien entendu, vous pouvez rester abstrait.
- Laissez-vous aller à un tendre dessin (si possible), c’est vous petit !
3
Identifier ensuite ce qui provoque de la joie ou de la peine dans votre création.
Associer à cette création, des mots, des émotions, les faiblesses et surtout ses forces. Vous n’êtes plus seulement l’adulte que le mental guide et qui se juge trop souvent. Mais vous êtes également cet enfant insouciant, spontané, prêt à affronter la vie.